- L’audition et ses problèmes
L’oreille, c’est ce qui nous permet d’entendre. Cette affirmation est vraie mais elle est incomplète. L’oreille (en fait il y en a trois ! l’oreille externe, l’oreille moyenne et l’oreille interne) joue un rôle évidemment central dans l’audition.
L’oreille externe (pavillon et conduit auditif externe) capte les ondes sonores, les amplifie et les dirige vers le tympan (c’est une membrane qui est dans l’oreille moyenne).
Les vibrations du tympan vont être amplifiées par les osselets (trois os appelés marteau, enclume et étrier, qui sont les plus petits os du corps humain) et transmises à l’oreille interne.
Cette dernière, grâce aux milliers de cellules sensorielles de la cochlée (c’est la partie du graphique en forme de limaçon), transforme les signaux sonores en signaux nerveux que le nerf auditif communique au cerveau pour décodage sous formes de sons et d’informations.
Au fait, pourquoi a-t-on 2 oreilles ?
Nous ne répondrons pas en termes d’esthétique bien sûr mais en termes d’acoustique !
C’est un peu comme pour les yeux. Chaque œil nous permet de voir en deux dimensions seulement mais les deux yeux nous donnent le relief et la perception de la troisième dimension. Pour les oreilles, le phénomène est similaire.
Chaque oreille possède son propre système de perception des sons mais c’est le fonctionnement simultané stéréophonique qui rend possible la localisation des sons en présence de plusieurs sources sonores. Le système auditif central analyse les différences d’intensité et de temps des sons qui parviennent à chacune de nos deux oreilles.
Ainsi, la stéréophonie apportée par les deux oreilles nous permet de localiser la source acoustique et son éloignement. Ce jeu combiné des deux oreilles est également très utile dans un univers bruyant où il peut différencier la parole du bruit.
Les causes de surdité sont multiples
Un niveau sonore très élevé (marteau piqueur, concert de rock), une infection virale, un accident de plongée sous-marine, peut provoquer une surdité brutale, qui peut devenir irréversible sans une intervention médicale rapide.
Portons notre attention sur la surdité la plus fréquente, la presbyacousie :
Elle est normale ! Avec l’âge, l’audition baisse naturellement chez tout le monde. De même qu’on est confronté pour la vue à la presbytie, on parlera pour l’audition de presbyacousie. Ce phénomène commence par une moins bonne perception des sons aigus (fréquence supérieure à 2000 Hz).
Cette différence de perception des sons par les jeunes et les moins jeunes avait d’ailleurs suscité l’intérêt de fabricants de téléphones portables qui voulaient proposer des sonneries spéciales jeunes, évidemment non audibles par les adultes !
La presbyacousie se manifeste également par une difficulté accrue de compréhension des paroles en milieu bruyant.
- La perte auditive
Sur les 360 millions de malentendants dans le monde, soit 1 personne sur 5 vivant avec une déficience auditive, 80 % ne font rien pour la corriger.
Près de 50 % des adultes âgés de 75 ans et plus présentent une déficience auditive. La perte auditive est la troisième pathologie chronique la plus répandue chez les seniors, après l’hypertension et l’arthrite.
La déficience auditive est plus courante chez les hommes que chez les femmes.
Près de 2,5 millions de français âgés de 20 à 69 ans vivent avec une perte auditive dans les hautes fréquences, liée soit à une exposition au bruit sur leur lieu de travail ou soit pendant leurs loisirs.
90 % des personnes sujettes aux acouphènes présentent une perte auditive.
Si vous vivez avec une perte auditive, vous n’êtes pas le seul. Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ 360 millions de personnes dans le monde vivent avec une surdité incapacitante. Une étude de l’Organisation Mondiale de la Santé démontre que 14 % des déficients auditifs déclarent utiliser un appareillage auditif et retrouvent par ce biais le sourire.
Sources : (NIDCD, 2013; Li-Korotky, 2012; ATA, 2013; WHO, 2013) (Etude Eurotrack 2015)
- Les acouphènes
Vous, ou un de vos proches, souffrez constamment de « sifflements d’oreille » ?
Ce ne sont peut-être pas des sifflements à proprement parler. Plutôt un chuintement, un tintement ou encore un bourdonnement, un grondement, voire un crissement. Quoi qu’il en soit, ce phénomène porte un nom : acouphènes. Ce terme médical désigne une sensation auditive persistante perçue (dans les oreilles ou dans la tête) en l’absence de toute stimulation sonore extérieure. Il faut souligner que les acouphènes ne sont pas une maladie mais plutôt la conséquence d’un problème que l’on peut souvent corréler à une otite, de l’hypertension ou, bien souvent, une perte auditive.
Les acouphènes et leur manifestation varient selon les individus : le type de son perçu, l’importance de la gêne occasionnée et le degré de handicap.
- Les appareils auditifs
Penser à une aide auditive
La baisse de l’audition peut être corrigée facilement par des aides auditives de plus en plus performantes. Comme l’audition est un élément capital de la vie collective, il ne faut surtout pas attendre de se sentir exclu de son environnement familial et social pour en parler. Les efforts que vous aurez à fournir pour suivre une conversation seront de plus en plus pénibles pour vous et votre entourage. Vous perdrez confiance en vous inutilement alors que les solutions existent.
N’oubliez pas qu’on écoute avec ses oreilles mais qu’on comprend avec son cerveau. Se déshabituer des sons, c’est se déshabituer de la compréhension.
En France, on accepte sans problème la presbytie, quoi de plus naturel qu’une paire de lunettes ?! Mais on est toujours réticent à parler d’aides auditives.
La première raison est qu’on confond encore malaudition et surdité ! Ce n’est pas le cas dans d’autres pays comme les Etats-Unis où un tiers des malentendants portent des aides auditives ou comme le Danemark où le taux atteint 50%.
L’autre raison réside dans la fausse idée qu’on se fait des aides auditives. Comme si les dispositifs modernes et quasiment invisibles à la disposition du public d’aujourd’hui avaient quelque chose en commun avec ces images éculées d’ancêtres sourdingues aux énormes sonotones !
N’hésitez pas à en parler avec des professionnels de l’audioprothèse !
Quand faut-il procéder à un appareillage ?
Dès que la gêne devient quotidienne, il faut l’envisager et consulter, même si on a encore l’impression de bien entendre dans des circonstances favorables (en tête à tête, avec des voix bien timbrées). En effet, le cerveau perd l’habitude de percevoir certaines fréquences que l’oreille ne lui transmet plus. A la longue, la capacité de compréhension du cerveau se dégrade de façon parfois irréversible. L’appareillage d’une baisse d’audition modérée conduit à une adaptation cérébrale plus rapide et à des performances supérieures.
Un appareillage précoce sera plus efficace, alors prenez rendez-vous dès aujourd’hui !